Je reçois les futurs parents, car connaître les pulsions qui animent ce(s) petit(s) être(s) à naître, détend, rassure les parents et donc le(s) nourrisson(s) mais aussi les frère(s) et/ou sœur(s) s'il y en a. Tout ceci dans la bonne humeur et l'écoute car accueillir la vie, par voie naturelle ou par adoption, reste un moment extraordinaire et merveilleux. La vie débuterait avec un sentiment de haine qui, une fois refoulé (car la nature est bien faite) laisserait place au désir, désir de vivre puis désir d'être aimer, puis d'aimer pour grandir et se construire. La haine et l'amour seraient, tels le Ying et le Yong, intriqués, chevillés en queue d'aronde. C'est l'histoire de la vie et elle débute là, au cœur de cette relation du nouveau-né et de sa perception de la naissance, de sa perception de tout ce qu'il ressent, de tout ce qui l'entoure en général, qui le marquera de l'empreinte d'une faille narcissique plus ou moins grande qui induira une relation à l'objet (la mère d'abord et toujours, puis l'Autre en général) plus ou moins compliquée. C'est sur ce modèle de la relation à ce premier "objet" (la mère) que l'enfant, puis le sujet (qu'il devient petit à petit), envisagera ses relations futures, de façon inconsciente et tanguera, vacillera au gré de ses pulsions, trajectoire balisée par son surmoi (sa conscience) et son environnement (à une époque, dans un lieu, dans une culture qui lui sont propres). "Un enfant n'a jamais les parents dont il rêve. Seuls les enfants sans parents ont des parents de rêve." Boris Cyrulnik, Les nourritures affectives.