L'intérêt de connaître les pulsions qui animent les êtres, dès le commencement.

Au commencement il y a la pulsion de vie, son fruit est l'enfant à naître qui, à quelques semaines de sa conception déjà, ressent ce qui l'entoure. La pulsion de vie l'anime et ne cessera de l'animer tout au long de sa vie.
J'accompagne les (futurs) parents, par le dialogue, l'échange, à comprendre quelles pulsions animent le petit être à venir ou déjà là.
Transmettre ce que j'ai appris car ces connaissances devraient être abordées pendant la scolarité pour comprendre également pourquoi on est ainsi, pourquoi l'autre ne me ressemble pas mais pourtant la même pulsion de vie nous anime depuis notre conception.
Apprendre et comprendre que nous sommes des êtres de pulsions, pourquoi nous avons des caractères différents, certains plus impulsifs que d'autres, certains plus dépendants que d'autres etc.
Le bagage génétique, l'environnement, le caractère propre à chaque être, ses sens, la culture dans laquelle il évolue, l'époque aussi, feront qu'il deviendra un être unique, même le jumeau est un enfant unique car son corps, sa psyché perçoivent différemment de l'autre jumeau et ce, dès la vie in utéro.
Extrait de "la place accordée au Moi idéal" (EFPP 2020) Viviane MIkoff :
"Pour Mélanie Klein, psychanalyste, très tôt (vers 2-3 mois) le bébé aime, autant qu’il déteste, sa mère lorsque celle-ci ôte son sein et engendre donc de la frustration chez le petit être. Il va se défendre de ces agressions « extérieures » en utilisant le clivage, comme mécanisme de défense. Ainsi, l’objet partiel (le sein) sera tout bon ou tout mauvais. Les frustrations et les gratifications vécues les premiers temps exacerbent ce clivage qui va lui permettre de supporter l’angoisse due à ses pulsions de mort (considérons les ici comme des pulsions de destruction, mâcher c'est détruire ! Détruire c'est faire disparaître) dirigées contre le mauvais sein.
Le Moi existe à travers le regard de la mère, c’est à travers elle que le sujet se construit. Si l’enfant a reçu les bons soins et de l’attention (englobant tendresse, communication verbale ou/et gestuelle), une attitude positive de la mère (ou de son substitut) alors il appréhendera la phase suivante de son évolution avec un Moi idéal suffisamment fort. Ce Moi idéal correspond à un « état - d’être » qui sera un idéal à recouvrer tout au long de sa vie. Armé de son Moi idéal viable et d’un idéal du Moi à atteindre ( plusieurs « idéal du Moi » au cours de son développement), il atteindra le stade anal avec l’illusion que le phallus (Ici le phallus correspondrait à l'idée de puissance, de toute-puissance) est accessible à nouveau, qu’il peut le posséder, le contrôler à défaut de l’être à nouveau. La course à l’idéal du Moi ne fait que commencer. Il se modifiera tout au long de la vie sans jamais être atteint."